de pierres et de ronces
Qu’on les appelle « mas » ici, d’un autre nom ailleurs, ils n’ont plus d’utilité aujourd’hui, après avoir servi d’abris aux vignerons qui passaient la journée dans leur vigne, avant l’avènement de la mécanisation agricole.
Dans le paysage de la vallée de l’Hérault, ces constructions en pierre sèche, même si certaines sont encore debout ou ont étés restaurées, la plupart sont en ruine, sans toit, sans porte, les murs parfois sont écroulés.
Ce n’est pas par nostalgie que j’ai commencé cette série d’images et encore moins par attachement à ma région.
La vigne et ses mas reculent, tandis que les zones commerciales, industrielles, le béton et le bitume avancent.
« Sauve moi, emporte moi, demain je ne serai plus là. » Ce sont les prières semblant venir des graffitis sur les murs de Paris, adressées au photographe Brassaï, pendant 25 ans de promenades dans la capitale.
Comme lui, avec ma sensibilité et mon regard de photographe, j’ai eu envie de tirer les portraits de quelques-uns de ces paysages, habités du passé, avant qu’ils ne soient détruits complètement.
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