De retour du festival photos des Azimutés d’Uzès, je suis dans le même état d’excitation et de rêve que l’an dernier, à la même époque, après la même manifestation. En 2017, j’avais participé au workshop photo animé par Klavdij Sluban et j’en étais revenu comme sur un nuage, me demandant si j’allais continuer à photographier. Cette année 2018, c’est Olivier Culmann qui était le maitre de stage. Deux photographes et deux approches de la photo complètement différentes. Deux photographes aussi passionnants l’un que l’autre, comme les stages qu’ils ont animés l’un et l’autre. Deux jours intenses à chaque fois, pendant lesquels j’ai parcouru la ville, ou en tout cas le quartier, pour essayer de sortir, comme les autres stagiaires, le meilleur de moi-même avec mon œil et mon boitier. Deux jours pendant lesquels je me suis investi totalement, sécrétant de l’endorphine autant qu’un sportif, l’œil aux aguets, et l’index prêt à déclencher. Je me suis fait un peu mal pour essayer de rejoindre tous ces artistes, photographes déjà confirmés et reconnus ou les stagiaires en quête du savoir regarder. Malgré ma démarche d’albatros blessé, j’aimerais m’élever un peu à leur niveau, en faisant mes images.